paralysie biométrique
GABON : La biométrie paralyse les préparatifs des élections municipales de décembre | |||||||
Considérée par toute la classe politique comme la solution pour obtenir un fichier électoral fiable et consacrée par l’ordonnance du 19 août 2007, la biométrie a été évacuée par la nouvelle mouture de cette loi, examinée il y a deux jours à l’Assemblée nationale. En réaction, l’opposition refuse de désigner ses représentants à la commission électorale nationale autonome et permanente. | |||||||
Les partis de l’opposition viennent de décliner l’invitation du Commission Electorale Nationale Autonome et Permanente (CENAP), l’institution chargée de l’organisation des élections, celle de désigner leurs délégués qui doivent participer au processus électoral dans les différentes structures de cette institution. L’opposition évoque la non application de l’ordonnance du 19 août 2007, relative à la modification de certaines dispositions de la loi sur les élections politiques au Gabon. En effet, lors de la rencontre opposition-majorité les deux parties étaient convenues de réformer cette loi afin de mieux préparer les élections. L’accent avait été surtout mis sur l’élaboration d’un fichier électoral fiable pour éviter les doublons. Dans cette perspective, l’introduction de la biométrie est apparue comme la solution idoine pour circonscrire les nombreuses irrégularités et manipulation qui ont toujours accompagnées chacune des élections au Gabon. Si le principe de l’introduction de la biométrie est accepté par tous, la mise en place de ce mécanisme n’a pas eu des avancées significatives. L’ordonnance du 19 août a certes été modifiée, mais le texte a été dépouillé des dispositions relatives à l’utilisation de la biométrie pour la confection du fichier électoral ou de cartes d’électeurs. L’opposition estime qu’elle ne peut pas prendre part à une élection sur la base ce qui était convenu lors de consultation politique avec la majorité et consacré par l’ordonnance du 19 août. La mise en parenthèse de ce dispositif est perçue par l’opposition comme une volonté manifeste de la majorité de violer les décisions prises par consensus. Déjà la semaine dernière, les portes parole des partis de l’opposition non membre de la majorité présidentielle avaient, Zacharie Myboto et Jules Aristide Bourdette Ogouliguéndé, avait exprimé leurs inquiétudes au Président Bongo Ondimba, par rapport à la non application de l’ordonnance du 19 août 2007 Ils avaient surtout fait état du retard accusé dans la mise en place du mécanisme de la biométrie pour la constitution du fichier électoral, avant les prochaines élections locales, afin d’éviter les irrégularités, manipulations et doublons qui ont toujours rendu peu fiable les listes électorales. La Cénap va-t-elle néanmoins arrêter le calendrier des élections en convoquant le corps électoral, malgré ce blocage, pour respecter les délais ? Les élections doivent avoir lieu au plus tard le 13 janvier 2008. Le noeud gordien sera peut-être tranché par une nouvelle concertation politique. | |||||||
Publié le 26-10-2007 Source : Gaboneco.com Auteur : gaboneco |